Aujourd’hui, un trip pour se gâter inclut Toronto. Excellents restaurants, un bon club de hockey, tous les sports bien représentés et un premier ministre amusant quand il se fâche contre Donald.
Avant, quand Montréal était une ville, on disait qu’on roulait les trottoirs à 11 heures à Toronto. Et on disait que ce qui était le plus excitant dans la Ville-Reine, c’était le 25 juin quand Thérèse de Brossard montrait son nouveau bikini sur la plage du lac Ontario.
Puis les maires se sont succédé à Montréal et à tous les changements, on a eu l’impression que Drapeauville en perdait de plus en plus.
Photo: Reddit – Vladimir Guerrero
Le premier club du baseball majeur s’appelait les Expos. On rêvait à la NFL à Montréal. Et on a eu le Manic et la Machine alors qu’on roulait encore les trottoirs à minuit cette fois.
Ben aujourd’hui, ceux qui s’amusent, ce sont les gens de Toronto. Tellement que pour me briser le cœur à 6 heures du matin, quelqu’un a mis sur X et TikTok le grand chelem de Vladimir Guerrero fils avec la description en français de TVA Sports. Je sais que ce n’était pas l’intention mais dans le brouillard de l’aube, j’attendais le « bonsoir ! Elle est partie…Vladimir, VLADimir… VLADIMIR !!! »
Je me suis rappelé que Rodger Brulotte avait subi une intervention chirurgicale au dos et que ça ne pouvait être lui qui s’époumonait.
Dire que pendant 50 ans, c’est les Expos qui nous faisaient traverser l’été et l’automne. Dire qu’aujourd’hui, faut aller à Toronto pour applaudir une équipe canadienne de baseball.
Photo: Baseball Quebec – Rodger Brulotte
Et dire que c’est à Toronto, dans leur équipe féminine de basket que France Margaret Bélanger et Geoff Molson ont investi une partie de leurs millions.
Toronto est une métropole américaine
Montréal fut longtemps la métropole du Canada. Puis, le flambeau a été passé rapidement à Toronto. Mais aujourd’hui, Toronto est plus que la métropole du Canada. C’est une métropole américaine. La ville est capable de rivaliser avec New York, Chicago, Los Angeles, Houston et Miami.
Montréal rivalise avec Flagstaff, Joplin, Gallop, Amarillo, Barstow…écoutez Route 66 et vous allez comprendre.
Les jeunes qui étudient en finances et en finances quantitatives rêvent tous de devenir « traders » à Toronto. Là où les vraies affaires se brassent.
Photo: The Globe and Mail – Montréal
Ç’est exagéré, c’est évident. Le Québec demeure un terreau fertile pour qui veut travailler et réussir. Et conquérir un marché. Mais il faut se rendre à l’évidence. Les rêves de Stephen Bronfman d’amener les Rays et de Michael Fortier de travailler discrètement sur un projet NBA sont choses du passé.
Heureusement, il reste des entrepreneurs passionnés qui font fleurir les Alouettes et la boxe professionnelle mais la réussite demande un engagement personnel très important à ces propriétaires.
Le jour où il va falloir aller à Toronto pour voir un combat de boxe de championnat ou un match des Argonauts, ce jour-là, Valérie Plante sera de retour à la mairie…
Photo: Destination Toronto – Toronto
Jhon orobio: Mon chouchou a un grod défi
Le 13 novembre, la carte de la finale entre Steven Butler et Erik Bazinyan était déjà garnie. Et avec cette finale, de toute façon, tous les billets seront vendus…s’ils ne le sont pas déjà.
C’est le combat que je déteste aimer. J’aime les deux hommes, je les ai rencontrés à multiples reprises, je connais leurs familles, comment voulez-vous garantir un travail équitable ?
Mais voilà que mon chouchou se retrouve dans le gala avec un gros dix rounds contre Xolisani Ndongeni, un coriace Sud-Africain qui a déjà détenu une ceinture majeure. Lui, c’est du vrai dur de dur. Bagarre en Turquie, en Argentine, partout sur la planète. Et quand on vit en Afrique du Sud, y a pas un voyage sur la planète qui est bref. À moins d’aller boxer au Zimbabwe.
Photo: Vincent Ethier – Erik Bazinyan vs Steven Butler
Orobio est mon chouchou, je le disais. Je l’ai connu à 18 ans quand il est arrivé à Montréal. Il sortait d’un quartier de tueurs en Colombie, il laissait blonde et famille derrière lui. Il ne savait pas ouvrir un compte de banque, il ne savait pas cuisiner une omelette, fallait tout apprendre.
Il a tout appris. Même le français qui ferait rougir Nick Suzuki. Quand apprendre une langue t’aide à survivre, t’apprends plus vite.
C’est un surdoué. Marié et jeune père. J’avais déjà contribué à un documentaire avec le jeune il y a trois ans. On a répété l’expérience en juillet dernier. Même fraîcheur agrémentée d’une couche de maturité.
Il devrait gagner. Mais Jhon Orobio va être confronté à son plus important test en carrière. Normal, plus on monte dans la pyramide, plus les tests sont difficiles.
Et rendus en haut, tous les aspirants s’affrontent dans des combats difficiles.
Photo: Vincent Ethier – Jhon Orobio
Si seulement les fans réalisaient à quel point l’air est raréfié au sommet…