Quel scandale ! Quelle catastrophe ! Samuel Montembeault a accordé un but sur le retour du premier lancer au but.
Même Patrick Lalime, pourtant patient avec les gardiens parce qu’il a trimbalé sa bosse dans plusieurs équipes de la Ligue nationale, a perdu patience.
Bon, le Canadien a gagné 6-2 et Samuel Montembeault a été solide et a fait du bon travail.
Contre les Flyers, un match par séquences, il a fait face à plus de 40 tirs. Le Canadien a perdu en tir de barrage. C’était la première fois de la saison.

Photo: Daily faceoff – Samuel Montembeault
Les docs Mailloux de la rude profession d’analystes des gardiens de but, ne savent plus trop comment psychanalyser le bon Sam. Doit-on remonter jusqu’à sa mère après chaque but ? Ou attendre d’analyser le comportement du père après le match ?
Peut-être aussi qu’on pourrait juste consulter la fiche du CH…en haut du classement ?
Vendredi, le monde est petit, j’ai justement rencontré sa cousine. Du côté des Montembeault. Je peux juste vous confirmer que toute la famille en a plein les baskets des huées et des psychodrames sur les sites de hockey.

Photo: Wikipedia – Jakub Dobes
Je pense que la dernière semaine a été rassurante pour les partisans du Canadien. Jakub Dobes est un gardien doué. Il se met cependant beaucoup de pression sur les épaules et ça me dit que Martin St-Louis aura besoin de se fier à un vétéran gardien habitué aux tempêtes pour se rendre à la Coupe de 2027.
Je ne dis pas que Samuel Montembeault est le Vasilevsky ou le Bobrovsky de la prochaine Coupe mais je dis que globalement, Samuel Montembeault, une fois retapé de ce mauvais début de saison, va apporter la stabilité et la fiabilité nécessaires à une bonne équipe.
Montembeault n’est pas un Top-5. Mais il n’est pas un Top-25 non plus. C’est un pro expérimenté capable d’être solide dans la plupart des matchs. En plus, il semble capable de résister aux « bullies » du Centre Bell. C’est déjà beaucoup.
Qu’on le laisse travailler. Qu’on l’encourage au lieu de l’écœurer et le petit cœur des fefans va beaucoup mieux se porter.
Dieu sait que ça ne vient pas d’un fefan…

Photo: IG – Marc-Antoine Dequoy
LES ALOUETTES À LA COUPE GREY : UN VRAI PROPRIÉTAIRE
Les Alouettes sont déjà de retour à la Coupe Grey. Ils ont battu les Tiger Cats chez eux à Hamilton. Et ce n’est pas toujours facile d’aller gagner dans cette ville industrielle rugueuse.
On doit féliciter le quart-arrière, les ailiers, les joueurs de ligne, Marc-Antoine Dequoy, mon chouchou, Danny Maciocia et les meneuses de claques…
Mais on doit également féliciter le propriétaire Pierre-Karl Péladeau.
Le cas des Alouettes est différent. Cette équipe a été la propriété de grands propriétaires dans son histoire. Qu’on pense à Sam Berger par exemple. Ou à Charles Bronfman qui rebaptisa l’équipe les Concordes.
Mais les dernières années avaient été cahoteuses. C’est PKP, en achetant l’équipe, qui a solidifié la concession et en a fait une vraie organisation de sport professionnel.

Photo: InfoBref – Pierre-Karl Péladeau
Les médias de Québecor sont au service de la promotion de l’équipe, les joueurs ont droit à une couverture qui rappelle celle du Canadien et ça ne peut qu’influencer positivement une équipe. Se sentir important pousse à la responsabilité. En plus, tout le monde dans les bureaux et dans le vestiaire n’a pas à s’inquiéter du prochain chèque de paye. Ça aussi, c’est important.
Les Alouettes vont donc affronter les Roughriders de la Saskatchewan. Coupe Grey en 26, Coupe Stanley en 27. Coupe Memorial en 28. Coupe Calder en 29.
Avec une couple de titres mondiaux à la boxe pour pimenter le plaisir, ça va faire des Québécois heureux.

Photo: Canadian Olympic Committee – Félix Auger-Aliassime
LE RETOUR DE FÉLIX
Félix Auger-Aliassime est de retour au sommet. On a l’impression que ça fait une éternité que Félix se promène à travers le monde mais FAA est encore un jeune homme de 25 ans avec une dizaine de belles saisons devant lui.
Félix va affronter Jannik Sinner, le numéro un mondial, dans les finales de l’ATP à Turin dans le nord de l’Italie. Lorenzo Musetti aurait pu se faufiler devant Félix en gagnant à Athènes contre Novak Djokovic mais le « vieux » de 38 ans l’a battu en finale dans un match de trois heures.
Ce n’était que partie remise pour l’Italien.
La finale regroupe les huit meilleurs au monde. En fait, il va manquer le cinquième, le vieux Djoko qui a usé son épaule pendant le long match contre Musetti à Athènes. Et Musetti, neuvième au monde, va donc se faufiler dans le tournoi.

Photo: The Lethbridge Herald – Novak Djokovic
Soit dit en passant, Djokovic brasse la cabane en Serbie en appuyant les étudiants qui défient la présidence du pays. Djoko et Gabriel Nadeau-Dubois, même combat.
Félix, quand on analyse les statistiques avancées de son année, a marqué des progrès dans de nombreux aspects de son jeu. Il est plus souvent en attaque, meilleur en retour de service et il a coupé drastiquement les doubles fautes au service.
Ça s’explique. Les Italiens, les Espagnols, les Floridiens ou les Californiens pour ne nommer que ceux-là, apprennent à jouer à l’extérieur. Le soleil dans les yeux, le vent qui fait bouger la balle, ils l’apprennent vite.
Quand on fait son apprentissage au Québec, on joue à l’intérieur. C’est rare que le soleil éblouit le serveur !