Photo : Vincent Ethier – Ce samedi, avant d’acclamer sa nouvelle tête d’affiche, Christian Mbilli, au Centre Gervais Auto, la Mauricie remerciera son ‘Grizzly’, Simon Kean, pour l’avoir fait vibrer pendant plus d’une décennie.
On oublie trop souvent.
On oublie que Simon Kean, gars de la Mauricie, a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Londres en 2012.
On oublie que Simon Kean a rempli le Centre Gervais Auto «à pleine capacité» dans un combat épique contre Adam Braidwood. À New York, on a remis un billet d’argent à David Lemieux parce qu’il a rempli le Madison Square Garden pour son combat contre Golovkin. À Shawinigan, dont le plan de la ville a été dessiné selon New York avec sa 5e avenue et son Parc central, c’est un gros merci qu’on va donner à Simon Kean.
Et il le mérite.
On oublie que Simon Kean a permis qu’on tourne trois documentaires pour mettre en valeur Shawinigan et la région pour ses combats disputés en Mauricie.
On oublie que Simon Kean a attiré 750 000 téléspectateurs à TVA pour son combat contre Braidwood. On oublie que Simon Kean a mérité le droit d’aller affronter Joseph Parker à Riyad, en Arabie Saoudite, le 28 octobre dernier. Il a perdu contre Parker, mais le même homme a démoli le légendaire Deontay Wilder en douze rounds à sens unique trois mois plus tard. Ça met tout en perspectives.
Un homme allumé
Mais surtout, on oublie à quel point Simon Kean est un homme allumé et généreux. Autour d’un hamburger bien garni, on peut jaser des heures avec Simon. Il s’y connaît en politique, en économie et surtout, il connaît la société où il a bâti sa carrière de boxeur et où il entreprend la construction d’une nouvelle carrière en affaires.
Simon est venu passer quelques jours à la maison en Floride. À quelques reprises. Le soir, si on organisait un souper avec des amis, il fallait s’assurer que Simon n’était pas retenu par ses cours pour devenir entrepreneur général. Et s’il a passé tous les tests et les examens, c’est parce qu’il a étudié sérieusement.
On connaît mal Simon Kean. Parce qu’il doit gérer un corps de géant qu’il semble déplacer avec une certaine nonchalance, parce qu’il lui arrive d’articuler mollement des pensées d’une certaine profondeur, parce qu’il est capable d’une curiosité juvénile devant des phénomènes que les bonnes gens ordinaires ne sont même pas capables d’entrevoir.
Ce samedi, Shawinigan, Eye of The Tiger… et un vétéran chroniqueur qui a eu beaucoup de plaisir à suivre une carrière souvent mouvementée, jamais ennuyeuse, diront merci à un athlète qui aura beaucoup donné aux fans.
Merci, Simon Kean.