Arthur Biyarslanov (13-0, 11 K.-O.), aussi surnommé le ‘Loup Tchéchène’, fera ses débuts avec l’écurie d’EOTTM le 7 mars prochain au Casino de Montréal.
Le 29 avril 2017, je commence à recevoir des appels incessants, tous veulent me raconter la finale des championnats canadiens, Arthur Biyarslanov vient de battre Mazlum Akdeniz dans un des combats les plus enlevants de l’histoire de la boxe olympique canadienne.
Je commence à marteler qu’il est l’agent libre le plus hot au Canada et je conseille à Camille Estephan et Yvon Michel de le signer le plus rapidement possible…
Qui est Мовладдин Биярсланов?
Movladdin, alias Arthur, Biyarslanov est né à Makhachkal, ville célèbre pour sa grande mosquée et son monument de l’enseignant Russe. Il arrive à Toronto à l’âge de 10 ans où son grand frère lui recommande la boxe pour apprendre à se défendre.
Il est doué ; 4 championnats canadiens, une victoire sur Yasnier Toledo au PanAm et le seul boxeur canadien à se qualifier aux jeux Olympiques de 2016.
Après 3 victoires chez les pros où il boxe en indépendant, Matchroom et Eddie le remarque et lui font signer un contrat. La pandémie fera que le promoteur britannique n’arrive plus à honorer les clauses du contrat et il devient libre comme l’air. Probellum flaire la bonne occasion et le signe, sauf que les problèmes financiers frappent la compagnie qui se rebaptise Disrupt, mais qui n’arrive pas plus à garder Le Loup tchétchène actif. Le contrat ne tient plus. Arthur Biyarslanov n’a qu’une seule idée : rejoindre la compagnie no1 de boxe au Canada, EOTTM. Ma grand-mère dirait que c’est un mariage d’amour et de raison.
« Boxeur gaucher possédant des mains de briques, Arthur est un boxeur complet. Son sérieux à l’entraînement et sa hargne dans l’arène font de lui un boxeur à prendre très au sérieux. L’objectif est de percer le top 10 de la division dès 2025 », nous dit son entraîneur, Samuel Décarie-Drolet.
Je vois clair dans la nouvelle stratégie d’EOTTM, prendre d’assaut la boxe mondiale en tentant d’envahir les divisions payantes. Steve Claggett et maintenant Arthur Biyarslanov profitent de bonnes réputations et de bons classements dans une division où le top 10 en immensément puissant.
- Devin Haney
- Teofimo Lopez
- Subriel Matias
- Jack Catterall
- Josh Taylor
- Regis Prograis
- Jose Ramirez
- Ryan Garcia
- Jamaine Ortiz
- ‘Rolly’ Romero
L’effet Artur Beterbiev
Arthur n’est pas un inconnu des galas d’EOTTM, il est dans le coin lors des combats d’Imam Khataev et c’est un ami d’Artur Beterbiev… ça devient intéressant, il est déjà au courant de tous les sacrifices requis pour devenir et demeurer champion du monde.
« Je suis très heureux de rejoindre la famille d’EOTTM. J’ai assisté à bon nombre de leurs galas, et j’ai toujours été impressionné et inspiré par la façon dont ils organisent les événements et soutiennent leurs boxeurs. Après avoir communiqué avec Camille, j’ai toujours eu des vibrations positives et je savais au fond de moi qu’un jour je travaillerais avec Eye of the Tiger. Je tiens d’ailleurs à remercier l’équipe de m’accueillir et je suis très enthousiaste à l’idée de combattre plus souvent là où je me sens chez moi, à Montréal! », mentionne Arthur Biyarslanov.
Sur le ring, c’est la science de la boxe russe, être toujours à la bonne distance, mettre de la pression de façon intelligente et une gauche qui fait mal. Le seul défaut que je pourrais trouver pour le moment, son matchmaking a été fait de manière un peu douillette, on pigeait un peu trop souvent dans les pages no 7 et no 8 du site BoxRec.
Je cherche toujours à tout trop analyser ou à prendre en défaut les promoteurs… je l’admets. Sauf qu’ici, j’ai envie d’applaudir à tout rompre, un olympien canadien, gaucher avec de la puissance et une éthique de travail irréprochable.