Photo: Jadier Herrera / X
Je me suis donné pour mission de vous trouver un futur champion du monde par mois, en mai 2024. Nous voici déjà en janvier 2025, et j’ai voulu débuter l’année en force en vous présentant la formidable fierté de Cuba, Jadier Herrera (16-0, 14 K.-O.).
Mon seul regret, bien que mes 8 premiers prospects étaient tous des choix judicieux, c’est de ne pas vous avoir parlé d’Herrera plus tôt.
C’est un incontournable, et je vous explique pourquoi.
Légende montréalaise
Maintenant que j’ai le bonheur de travailler à Punching Grace avec mon parrain et idole, Réjean Tremblay, je m’intéresse de plus en plus à sa carrière.
Le chroniqueur a couvert ses premiers Jeux olympiques en 1976 à Montréal. Il m’a parlé d’un boxeur cubain, Ángel Herrera, qui a battu cinq adversaires pour remporter l’or chez les 57 kg. La performance de Herrera, qui a terrassé Richard Nowakowski par K.-O. au deuxième round, est encore dans sa mémoire.
Pour l’histoire, Herrera a aussi remporté les championnats du monde en 1978 et les Jeux olympiques de 1980 chez les 60 kg.
Photo: The Fight Site
Migration aux Émirats
Christian Mbilli et Dzmitry Asanau, tous deux chez Eye of the Tiger, ont choisi de vivre et de s’entraîner – hors camps d’entraînement – à Dubaï. Plusieurs boxeurs s’exilent vers cette ville des Émirats arabes unis pour son climat et son shopping de luxe.
C’est d’actualité, alors tout ça pour dire que Jadier Herrera a fait le même choix.
Un des entraîneurs qui veillent sur les boxeurs professionnels là-bas est Joe McNally, connu pour avoir été l’entraîneur de Josh Taylor et Liam Smith, mais aussi pour avoir boxé contre James DeGale.
Photo: WBC
La fierté de Camagüey
Herrera est un boxeur de 22 ans originaire de Camagüey, Cuba, qui est tombé amoureux de la boxe en visionnant des cassettes de son grand-père.
Comme c’est souvent le cas avec les boxeurs cubains, on trouve peu de résultats sur sa carrière amateur; il a quitté son pays, s’est établi à Dubaï et est passé professionnel en juillet 2021.
Petit-fils d’Ángel Herrera, il a littéralement la boxe et le style cubain dans le sang. Son style est calqué sur celui des Cubains, mettant l’accent sur le jeu de pieds et les déplacements. Chaque coup de poing est minutieusement choisi; il est précis, frappe fort et chaque coup a un impact, même à travers l’écran de télévision.
En prime, il mesure 5 pieds 11 pouces pour sa division de poids, et pour couronner le tout, il est gaucher.
Photo: WBA
À relire en mars
Ce qui marque le plus chez lui, c’est son approche chirurgicale de l’attaque.
Il est signé par le promoteur du temple de la renommée de la boxe, Frank Warren. Son entraîneur est Joe McNally, et si vous êtes attentifs, vous verrez que Russ Anber est le cutman de Herrera lors de ses combats.
Classé 15e à la WBA chez les 135 livres, son prochain combat est prévu en sous-carte de l’événement Nick Ball vs. TJ Doheny, au Echo Arena de Liverpool, le 15 mars prochain. Son adversaire reste à déterminer, mais Herrera est déjà dans le top 20 de Boxrec, alors ça devrait être du sérieux.
Prédiction de l’auteur
Il est tellement habile à frapper et à disparaître lors de la contre-attaque, il ne gaspille pas de coups et bouge très bien dans un ring. De plus, à 5 pieds 11 pouces, il finira par prendre du poids et monter de catégorie. Il pourra donc devenir champion du monde dans plusieurs catégories de poids.
Photo: Swing Completo
Dans le podcast
– Réjean Tremblay, maintenant chroniqueur vedette chez Punching Grace, a couvert 16 Jeux olympiques.
– 266 boxeurs de 54 pays différents ont pris part aux Jeux olympiques de Montréal en 1976.
– Le Canada a boycotté les Jeux olympiques de 1980 à Moscou pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS.
Édition 2024