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La Relève | Vincent Auclair et le nouveau chapitre de Boxe Canada

Noé Cloutier - Punching Grace

Photo: Vincent Auclair / Boxe Canada

Punching Grace se lance dans le monde de la boxe olympique avec une nouvelle série d’entrevues mensuelles baptisée «La Relève». En lever de rideau, on débute en force avec l’homme de boxe à la tête de l’équipe olympique canadienne, Vincent Auclair.

Une mise en contexte s’impose.

Printemps 2022: un scandale éclate chez Boxe Canada, plus d’une centaine de signataires demande la démission du directeur de la haute performance Daniel Trépanier. Parmi les raisons citées; climat toxique et favoritisme. Quelques jours plus tard, Trépanier démissionne, amenant une restructuration du personnel au sein de l’organisme national.

Automne 2022: Vincent Auclair est nommé entraîneur-chef de Boxe Canada. La tâche s’annonce ardue. On parle de rehausser les performances, mais aussi de «redonner la confiance» aux athlètes en leur programme. Le mandat est double, mais l’horloge tourne. L’équipe canadienne est déjà à mi-chemin d’un cycle olympique…

Alors comment s’y est-il pris?

Vent de fraîcheur et transparence

«Transparence» est le mot clef, ici, pour repartir à neuf.

«C’était vraiment d’être le plus clair possible dans nos objectifs, mais surtout dans nos critères et nos attentes», explique Auclair, fin pédagogue, croyant en l’importance d’expliquer ses décisions.

«Il y a un parallèle à faire avec la boxe professionnelle. Pour Eye of the Tiger, par exemple, c’est d’expliquer aux gens pourquoi t’as signé tel gars au lieu de tel gars, ou pourquoi tu organises tel combat plutôt que tel combat.»

Évidemment, il y a les «décisions de boxe» de niveau tactique, dans le ring ou au gymnase du Centre National. Mais, il y a aussi les sélections, autant en lien avec les boxeurs de l’équipe qu’à leur participation aux compétitions internationales.

Photo: Vincent Auclair / Boxe Canada

Signes encourageants

À ses deuxièmes Jeux olympiques, le Néo-Écossais Wyatt Sanford a récolté la médaille de bronze dans la catégorie des 63,5 kg. Pour rappeler à quel point c’est exceptionnel, il s’agissait du 1er podium canadien en boxe depuis les Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996.

Photo: Vincent Auclair / Boxe Canada

L’autre membre de la délégation canadienne était la Québécoise Tammara Thibault qui en était également à ses deuxièmes Jeux. Bien que les résultats n’aient pas répondu aux attentes, l’entraîneur pense que ça ne pourrait qu’être partie emise pour la fierté de Shawinigan.

«Tamm nous a fait part de son désir de rester dans le programme afin de revenir en 2028», a énoncé l’entraîneur. «C’est aussi pour ça que j’étais dans son coin pour ses débuts pros’. On sentait que c’était la meilleure chose à faire, par exemple pour éviter [un possible conflit] avec autre entraîneur.»

Sinon, son seul autre protégé professionnel à temps plein est Luis Santana. On se rappelle qu’Auclair avait cédé les reines du coin Simon Kean et Thomas Chabot à Jessy Ross Thompson, lors de son arrivée à Boxe Canada en 2022, de même que celle du gymnase ‘P4P’ à Jordan Mathieu.

«J’ai trop de respect pour la boxe, et pour ce que le métier d’entraîneur privé représente pour penser que je veux être partout à la fois et offrir la même qualité de travail», vient-il confier.

En décembre dernier, à Orlando, Thibault (1-0) avait remporté ses débuts professionnels face à Natasha Spence (8-7-2, 6 K.-O.). En s’illustrant par décision unanime, après 4 rounds, elle était devenue la 1re femme à débuter sa carrière avec des rounds de 3 minutes. Pour le volet professionnel de sa carrière, c’est l’entreprise MVP Promotions, menée par Jake Paul. Santana (13-0, 6 K.-O.), quant à lui avec Eye of the Tiger, devrait être de retour dans le ring à la fin de l’hiver.

Vincent Auclair Luis Santana

Photo: Vincent Ethier / EOTTM

En route vers L.A.

Bien que l’objectif soit de voir Thibault aux prochains Jeux olympiques de Los Angeles. Auclair s’attend à voir son médaillé, Wyatt Sanford, être boxeur professionnel à temps plein très bientôt.

Cela ne veut toutefois pas dire que les attentes de l’équipe canadienne repartent à 0, loin de là.

«En partant de 2, c’est de qualifier plus de Canadiens; d’en avoir 3, 4 ou plus, dans 4 ans. Mais c’est toujours aussi d’améliorer les performances, en allant chercher l’argent ou même l’or», affirme-t-il sans détour.

Pour se faire, l’entraîneur, dont le contrat a récemment été renouvelé, aura maintenant un cycle olympique complet – et donc quatre ans plutôt que deux – pour se préparer. «Avant les Jeux, on se concentrait surtout sur une douzaine d’athlètes. Mais avec le cycle qui recommence, c’est vraiment une opportunité de pouvoir rouvrir les valves du programme», vient-il noté.

Plus concrètement, il cite le prochain camp d’entraînement de l’équipe nationale qui se tiendra au Centre Claude Robillard dans à peine quelques semaines. Sur place, c’est plus d’une quarantaine d’athlètes qui seront invités.

Pour certains, ce sera dans une optique de développement, mais pour d’autres – en espérant que ce soit plus que deux – ce sera les premiers pas d’un marathon vers le rêve olympique menant vers la Cité des Anges, en 2028.

Patience nécessaire…

Si les athlètes de l’équipe nationale devaient être patients et persévérèrent, l’équipe les entourant… et même le public devrait en faire de même.

Selon Vincent Auclair, il faudra peut-être même plus qu’un cycle olympique pour calculer le succès du programme canadien revampé.

«C’est toujours plus facile à mesurer après coup. Il y a quelques années on avait eu un excellent combat Junior Ulysse et Arthur Biyarslanov au Concorde, mais c’est seulement des années plus tard qu’on a vraiment réalisé le calibre de ces deux gars-là», indique-t-il, citant également le duel un peu plus récent entre  Wyatt Sanford et Omar Zaatiti.

Mais encore là, les objectifs élevés ne se limitent pas aux ‘super-prospects’ canadiens.

«C’est d’augmenter le bassin de talent au pays, mais aussi de le rehausser. Qu’on ait plus de Canadiens dans les compétitions internationales, mais que ça devienne aussi plus difficile de remporter les nationaux.»

…Sauf dans le ring

Pour voir jusqu’où l’équipe nationale – et donc la boxe olympique – canadienne pourra aller, il faudra encore du temps et de la patience.

Temps et patience.

Ça, c’est justement les choses qui manquent parfois le plus à un boxeur amateur, une fois dans le ring, lors d’un combat de trois rounds de trois minutes.

Car, pour débuter cette série d’entrevues sur la boxe olympique, on ne pouvait pas raccrocher le téléphone sans demander à l’entraîneur-chef de Boxe Canada qu’elle était la plus grande différence entre les rangs olympiques et les rangs payants…

«C’est un peu comme un marathon versus un sprint. En boxe olympique, si tu perds un round, déjà, tu ne peux absolument pas te permettre d’en perdre un autre. Chez les pros’, tu as plus de temps, mais à l’inverse, la moindre petite erreur peut être bien plus coûteuse», nous dit Auclair.

Pour les gens visuels 

Eh oui, les gants sont plus gros que chez les professionnels. Mais ça ne rend pas les combats plus faciles. Bien au contraire même; rappelons-nous ce proverbe olympique signé Wilkens Mathieu.

«C’est comme dans un cauchemar. Tu cognes, cognes, cognes, mais le gars continue toujours d’avancer.»

Il faut vouloir. Pas facile, ce rêve olympique.

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