Photo : Vincent Ethier – Pour la première fois de sa carrière professionnelle, Thomas Chabot (9-0, 7 K.-O.) ne sera pas guidé par Vincent Auclair ou Jessy Ross Thompson, mais bien par Laszlo Marien.
C’est fou comme le monde de la boxe évolue vite. Il y a peine plus d’un mois, Thomas Chabot nous disait à quel point il avait hâte de remonter dans le ring, le 7 mars, pour montrer au monde entier les ajustements qu’il avait faits avec son entraîneur Jessy Ross Thompson. Mars venu, ‘The Ghost’ vise maintenant un retour le 11 avril, et ce, avec Laszlo Marien dans son coin.
« Ce qui s’est passé, c’est que je devais aller rejoindre Jessy en Floride pour mon camp du 7 mars. Finalement, il m’a annoncé qu’il avait eu son visa pour coacher là à temps plein, mais pour moi, ce n’était juste pas réaliste de descendre là chaque camp », explique la fierté de Thetford Mines.
TMZ sera déçu, mais c’est donc un divorce à l’amiable, sans potins dramatiques. N’empêche que Chabot dut réagir rapidement, se retrouvant entraîneur avec un combat – jusque là – à l’horaire le mois suivant. C’est là que le directeur du développement d’Eye of the Tiger entra en scène.
« Je suis allé rencontrer Marc Ramsay à son gym et il m’a fait une liste de coachs potentiels avec qui il me voyait travaillé », raconte celui dont le choix s’arrêta finalement sur Marien, actuel homme de coin d’Alexis Barrière.
Le match parfait
Parmi les raisons expliquant sa décision, il y a le dépaysement, car Chabot n’était pas familier avec l’entraîneur québécois, ce qui a piqué sa curiosité. En contrepartie, la familiarité, car la Fighter’s Pride Académie de Marien se situe à Saint-Jean-sur-Richelieu, là où la mère de l’espoir super-plume réside.
Enfin, après test, le style de l’homme de coin est venu boucler la boucle.
« C’est un gars qui est simple, qui ne réinvente pas la boxe », raconte celui qui cherchait justement à revenir à la base, après quelques combats plus complexes.
« Il a beaucoup d’expérience dans le sport, mais également dans l’alimentation et la préparation physique, ce qui me parlait beaucoup […]. Il apporte aussi une bonne humeur que je n’avais pas vue depuis longtemps au gym. »
Troisième prise
Pour la première page de ce nouveau chapitre, le québécois en sera à son premier combat en plus de 10 mois. Comme il le mentionnait le mois dernier, la guérison et le repos lui ont fait du bien, mais maintenant « il est temps ».
En fait, il était temps depuis déjà un moment.
Il devait revenir en février dernier, à Victoriaville, mais le gala fut déplacé et repoussé à Montréal, le 7 mars. À quelques jours du combat et en vertu d’une nouvelle loi fédérale, son adversaire mexicain, Jose Bernal, fut toutefois inapte à entrer au pays et donc, le tout tomba à l’eau. Ce qui nous amène au 11 avril, où on tente maintenant d’opposer Chabot Alfredo ‘Duro’ Espino (5-1-1, 2 K.-O.), le Mexicain qui avait causé la surprise à face à Jean Gardy François à sa dernière visite au Canada.
Nouvel adversaire, surtout nouvel entraîneur, mais encore nouvelle date à l’agenda, Thomas Chabot repart à neuf en 2024, souhaitant seulement que la 3e fois soit la bonne et que cette bonne fois résulte d’un 10e gain en carrière.
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