Photo: Mikey Williams – Malgré leurs surnoms, c’est au Centre Vidéotron de Québec, et non pas au Colisée de Rome, que s’affronteront Guido ‘The Gladiator’ Vianello (12-2-1, 10 K.-O.) et Arslanbek ‘Le Lion’ Makhmudov (19-1, 18 K.-O.), le 17 août prochain.
Guido Vianello parlera dans le ring, le 17 août, face à Arslanbek Makhmudov. Mais en attendant, lorsqu’on a contacté le cogneur italien, il n’avait aucune gêne à nous parler de ce qui se produira à Québec, dès le premier son cloche.
«Nous sommes deux poids lourds faits forts et voulant gagner, mais avec ma vitesse, mon jeu de pieds et mes habiletés athlétiques, Makhmudov sera un combat facile», affirme le colosse de 6′6″, contacté en milieu de journée, heure d’Italie, entre deux séances d’entraînement.
Sur un ‘high’
Comme ses paroles le laissent présager, Vianello est confiant, une confiance validée par son dernier combat. En avril dernier, dans le sud du Texas, il a failli surprendre le géant Nigérien Efe Ajagba (20-1, 14 K.-O.), classé top 5 par WBC. «Failli», car les juges ont remis une décision partagée en faveur du Texan d’adoption.
«Je crois avoir gagné. Plusieurs le croient aussi, mais bon, c’était un combat serré…»
«J’ai quand même prouvé que j’appartenais à l’élite ce soir-là. J’ai travaillé très fort pour m’y rendre, mais maintenant que j’y suis, ce n’est que le début. C’est pour ça que quand j’ai rencontré Top Rank, après le combat, je leur ai dit que je voulais dès que possible affronter le meilleur boxeur disponible», a-t-il poursuit, nous amenant au duel face à Makhmudov.
Les temps changent
Ce n’est pas la première fois que le chemin des deux géants se croise. En 2015, c’est Vianello qui était à domicile, à Milan, Italie. Dans le circuit semi-professionnel de la World Series of Boxing (WSB), ils avaient livré un duel endiablé. Aucun homme n’était tombé, mais Makhmudov s’était imposé par arrêt du médecin, au 4e round.
«Il y a du positif que je peux tirer de ce combat, mais je ne viens pas nécessairement avec la revanche à l’esprit. J’étais jeune à l’époque et aujourd’hui, Makhmudov n’est qu’une étape de plus sur mon chemin», indique l’olympien des Jeux de Rio (2016).
Vianello n’avait que 20 ans en mars 2015, contre 25 pour le Montréalais d’adoption. Ils se retrouvent maintenant à 30 et 35 ans, alors oui, c’est «étape de plus», mais c’est une étape cruciale, voir sans retour, pour l’avenir international de chacun.
«À ce stade-ci de leur carrière, les deux ont un peu le gun sur la tempe pour gagner ce combat-là», nous avait même dit Marc Ramsay, en toute légèreté, lors de l’annonce du duel.
De Rome à Vegas
Pour se préparer à affronter Makhmudov à la «croisée des chemins», dans la Capitale-Nationale, Vianello s’offre un camp d’entraînement international.
Chez lui, à Rome, il passe le premier mois à s’entraîner avec l’équipe nationale amateur qui se prépare pour les Jeux olympiques de Paris. Avec son entraîneur, Simone D’alessandri, il s’envolera bientôt à Las Vegas pour le mois ultime, où plusieurs séances de sparring l’attendent au gymnase de Top Rank.
Ensuite, une fois au Québec, si tout se passe comme selon son plan, ses milliers d’heures d’entraînement – d’un continent à l’autre – lui offriront un «combat facile», le 17 août prochain.