Il y a probablement quelques boxeurs bien connus du public québécois qui se léchaient les lèvres. L’annonce de David Benavidez n’a pas passé sous silence samedi dernier.
La porte s’ouvre chez les 175 lb.
Le monstre mexicain a annoncé qu’il allait faire le saut chez les lourds-légers à son prochain combat. À voir son physique, c’est difficile de blâmer sa décision. C’est encore plus difficile de comprendre comment il se battait autrefois à 168 livres. Il n’a peut-être pas un six-pack, mais c’est une véritable pièce d’homme.
Bref, la ceinture WBC deviendra vacante si Benavidez décide réellement d’affronter Gilberto Ramirez. Si on regarde les classements de la WBC, il ne faut pas creuser trop loin pour trouver Imam Khataev ou même Mehmet Unal.
C’est certain qu’il ne faut rien tenir pour acquis en boxe. Ces deux boxeurs de l’écurie EOTTM ne sont pas les seuls qui mériteraient une chance pour le titre. Surtout lorsqu’il y a des noms comme Artur Beterbiev et David Morrell qui se classent devant eux. Toutefois, la possibilité qu’il reçoivent un appel demeure plausible.

Photo: The Ring – Imam Khataev face à David Morrell
Imam Khataev
C’est sûr que Khataev revient d’une défaite donc ça ne jouera pas à son avantage, mais il y a quand même quelques points à ne pas oublier.
Tout d’abord, le Russe avait affronté Morrell à son dernier combat. Même si David Morrell est originaire de Cuba, Khataev se retrouvait en territoire hostile à New York lors de leur combat. La foule avait clairement un parti pris. Ça n’a tout de même pas arrêté Imam de livrer toute une performance en envoyant le cubain au tapis lors du 5ème assaut. Oui, Khataev n’est pas reparti avec la victoire, mais plusieurs amateurs de boxe ont trouvé cette décision très douteuse. Des défaites comme celles-là laissent un goût amer dans la bouche. Il reste que beaucoup de gens ont été très impressionnés par sa performance.
De plus, Imam a une chance en or de faire oublier cette défaite lorsqu’il fera face à Adam Deines le 11 décembre prochain. Deines s’est mesuré à des adversaires coriaces tels que Artur Beterbiev et Albert Ramirez. Une victoire expéditive pourrait le replacer dans le portrait d’un combat de championnat du monde. C’est ce qui est arrivé pour Ramirez, quelques combats après avoir vaincu Deines…

Photo: Vincent Ethier – Albert Ramirez
Mehmet Unal
Pour Unal, sa reconnaissance mondiale n’est pas encore aussi grande. Reste qu’il détruit tout sur son chemin. Le turc a mis KO ses 5 derniers adversaires et ce de manière spectaculaire. De plus, il est classé 14e dans la WBC.
Un combat d’envergure à sa prochaine sortie pourrait le placer dans une bonne position. Et pour Unal, peu importe qui on place devant lui, c’est le même plan de match. Il n’est peut-être pas le meilleur boxeur au niveau technique, mais sa force de frappe fait pencher la balance de son côté à chaque combat.
Pour l’instant, ça fonctionne, à voir si cette stratégie portera fruit au niveau mondial. Tous les espoirs sont permis.

Photo: Vincent Ethier – Mehmet Unal face à Ezequiel Maderna
Et au niveau local?
Imam Khataev et Mehmet Unal ne sont pas les seuls à la recherche d’une opportunité de se faire valoir. Si vous cherchez une raison d’assister au gala du 11 décembre à Gatineau, en voici quelques-unes.
Tout d’abord, l’ancienne championne du monde des poids lourds, Vanessa Lepage-Joanisse, sera de retour en action pour la première fois depuis son combat contre Claressa Shields. Elle est toujours classée deuxième chez la WBC. Cette division n’a pas énormément de boxeuses.
Un bon combat pourrait rapidement la replacer dans une situation favorable.

Photo: Vincent Ethier – Stephane Joanisse, Vanessa Lepage-Joanisse et Marcellin Gaumont
De plus, plusieurs jeunes boxeurs prometteurs seront en action.
Parmi ceux-ci, l’ex-champion amateur canadien Victor Tremblay fera son retour dans l’arène. Il avait fait ses débuts professionnels en janvier, mais une blessure l’a tenu à l’écart de la compétition depuis.
C’est une opportunité en or pour le boxeur de 21 ans de se faire valoir auprès du public à Gatineau. D’ailleurs, il sera prêt peu importe l’adversaire qui sera devant lui. Le jeune Québécois s’entraîne aux États-Unis avec l’entraîneur de Terence Crawford pour être sûr d’avoir le meilleur camp d’entraînement possible.
Finalement, Alexandre Gaumont tentera de prouver de quel bois il se chauffe. Il fera face à Ramadan Hiseni, un adversaire qui n’a pas peur de venir combattre au Québec. Il avait d’ailleurs obtenu un verdict nul face à Shamil Khataev en juin 2024.
Si Gaumont peut vaincre Hiseni, et le faire avec style, on pourra dire que ça promet pour la suite.