Photo : Vincent Ethier – La nouvelle championne WBC des poids lourds, Vanessa Lepage-Joanisse, a remporté la ceinture et sans nul doute le combat de la soirée…
Steven Butler et Steve Rolls avaient déjà mis les gants à quelques reprises à l’entraînement et les deux hommes avaient assurés cela avait toujours été compétitif. Voilà que le 7 mars, le Québécois n’était pas au Casino de Montréal pour un sparring alors qu’il n’a à peine mis qu’une minute à démolir l’Ontarien.
« Steve Rolls, ce n’est pas l’objectif ultime, c’est une étape de plus pour s’y rendre », a humblement commenté Butler (34-4-1, 28 K.-O.) concédant tout de même qu’il s’agissait jusqu’à maintenant de sa plus grande victoire en carrière.
En vue de ce combat, les deux boxeurs avaient également été clairs sur le fait que le gagnant pourrait de nouveau rêver à l’international, tandis que le perdant serait accaparé de réflexions difficiles sur son avenir. Alors maintenant que ‘Bang Bang’ peut entamer un 3e faufilage international, reste à voir ce que le futur réserve à Steve Rolls (22-4, 12 K.-O.), lui qui soufflera ses 40 bougies le mois prochain.
Une tornade plus forte que prévu
Camille Estephan avait mis la barre bien haute pour son nouveau protégé Osleys Iglesias (10-0, 9 K.-O.). Il l’a non seulement venté toute la semaine, mais en l’opposant à Marcelo Coceres, il ouvrait la porte à ce que les gens disent que Pacheco, Saunders, Berlanga ou Bazinyan soient meilleure que lui s’il n’impressionnait pas.
‘El Tornado’ a non seulement impressionné, mais le Cubain a même surpassé les attentes en faisant mieux que tout le monde en route vers une victoire dès le 1er round. En voyant son protégé du ring sans la moindre égratignure, Camille Estephan a ainsi indiqué que la porte était ouverte pour un retour dans le ring dès le mois de mai pour Iglesias, potentiellement pour défendre son titre IBO.
La ceinture demeure au Québec
Ce fut plus compliqué que prévu et beaucoup plus complexe que dans le cas de Butler et Iglesias, mais Vanessa Lepage-Joanisse (7-1, 2 K.-O.) a bouclé la boucle en remportant le titre WBC des poids lourds, près de sept ans après sa première tentative.
Après une guerre de 10 rounds, les juges ont ainsi remis deux cartes de 97-93 en faveur de la Lauriermontoise, l’emportant ainsi par décision partagée. Abril Vidal (10-2, 4 K.-O.) ayant été des plus compétitives a quant à elle reçu 96-94 en sa faveur.
Bien que de passionnés supporters de l’Argentine aient crié à un combat revanche, la suite logique serait maintenant que « Vany » affronte la championne mondiale amateur et #1 WBC, Danielle Perkins (4-0, 2 K.-O.), plus tard cette année, dans un combat que la championne aimerait sans toute avoir en Outaouais.
Biyarslanov brise la glace
À son premier combat avec EOTTM, Artur Biyarslanov (14-0, 12 K.-O.) s’est assuré de faire bonne impression. Il l’emporta ainsi dès le 3e round grâce à une impressionnante – voire unique – série de crochet au corps du vaillant Cristian Palma (33-14-2, 7 K.-O.).
Alors que le ‘Chechen Wolf’ revoyait l’action pour une première fois en près de 10 mois, il ne serait pas surprenant de le revoir bien vite après le ramadan. Rappelons que son entraîneur, Samuel Décarie-Drolet, avait mentionné que son protégé viserait le top 10 des super-légers dès 2025.
Santana poursuit sa lancée
Face au vétéran Emilio Garcia (19-10-1, 13 K.-O.), au remplaçant du remplaçant de son adversaire original, le Montréalais Luis Santana (11-0, 5 K.-O.) n’a jamais été inquiété en l’emportant au 2e round pour ainsi récolter son 3e K.-O. consécutif.
En fait, il y eut une inquiétude. À la conclusion du 1er round, Santana a atteint son adversaire une fraction de seconde après la cloche. Celui-ci est resté au plancher pendant de – très – longues minutes et certains commençaient même à s’inquiéter qu’il ne se relève pas, ce qui aurait provoqué un no-contest. Le pire fut toutefois évité, car Garcia repris vie le temps de quelques minutes, avant de baisser pavillon le round suivant.
Unal en terres inconnues
Au cœur d’un gala expéditif, c’est Mehmet Unal (9-0, 8 K.-O.) et son adversaire Facundo Galovar (15-11-2, 9 K.-O.) qui eurent la soirée de travail la plus longue, atteignant ainsi la limite de 8 rounds.
Fidèles à ses habitudes, Unal mis une pression constante et lança assez de coups de puissance pour abattre un arbre, mais apparemment pas assez pour arrêter Galovar, l’argentin ayant même déjà atteint la limite de 10 rounds avec Albert Ramirez.
Au moins, Unal obtenu de précieux rounds d’expérience, en se rendant au 7e et 8e engagement, rounds qu’il n’avait jamais vus jusque-là. Et puis, même sans K.-O., il en fit assez pour que les cartes combinées de trois juges lui remettent 23 des 24 rounds.
Qui résistera à ‘El Tigre’?
Pour compenser le fait que son adversaire était un remplaçant de dernière minute, EOTTM a offert le plus gros test de la jeune carrière de Jhon Orobio (7-0, 7 K.-O.), soit Cristian Gonzalez (12-20-1, 6 K.-O.).
À lui seul, ‘Kanguro’ Gonzalez avait plus d’expérience que les six précédant rivaux d’El Tigre combinés. Plus encore, il avait complété les 16 rounds totaux de ses trois sorties au Canada. Cela n’a toutefois pas fait de différence pour Orobio qui envoya son adversaire au tapis à deux reprises en route faire un 7e K.-O. en autant de combats, celui-ci au 2e round. Il sera maintenant de retour le 11 avril où il tentera de faire huit en huit.
Wilkens Mathieu reste occupé
En lever de rideau, le fils de la Capitale-Nationale Wilkens Mathieu (8-0, 5 K.-O.) a lui aussi triomphé en deux rounds, lui aussi contre le rival le plus expérimenté de sa jeune carrière, ici le Tchèque Patrik Fiala (8-5-2, 5 K.-O.).
L’espoir de 19 ans sera également de la fête du 11 avril, au Casino de Montréal, dans ce qui sera son 4e combat en moins de 4 mois.
« C’est quelque chose qu’on a parlé avec mon équipe. Je suis jeune et je suis prêt, alors pourquoi ne pas le faire », lance celui qui, comme vous l’aviez peut-être deviné, vise l’année la plus active de sa carrière.
Thomas Chabot de retour bientôt
Bien que présent au gala, Thomas Chabot n’était pas dans le ring comme le voulait le plan initial. C’est qu’en vertu d’une nouvelle loi fédérale, son adversaire Jose Bernal n’a pas pu obtenir de visa à temps pour entrer au pays et un adversaire de remplacement n’a pas non plus pu être trouvé.
Encore là, partie remise, car sa présence au gala du 11 avril a déjà été confirmée.