Ça y est: la WBC ordonne un combat revanche entre Christian Mbilli et Lester Martinez!
Leur premier affrontement avait tout d’une guerre mondiale: les coups fusaient de partout, le rythme était effréné, les rebondissements incessants, et l’action pleuvait de toutes parts. Offrir un deuxième chapitre à cette histoire, c’est comme redonner au public une scène qu’il rêve de revoir, mais cette fois avec encore plus d’intensité, de suspense et d’émotions.
Sur le plan sportif, difficile d’imaginer meilleure affiche. Mbilli, toujours aussi explosif, incarne la foudre et l’instinct de prédateur. Martinez, lui, c’est la résilience à l’état pur, le guerrier qui refuse de céder, même lorsque tout semble jouer contre lui. Mettre ces deux hommes à nouveau face à face, c’est offrir aux amateurs un scénario parfait : une revanche claire, deux protagonistes crédibles, et un combat qui promet d’être inoubliable.

Photo: Zuffa Boxing – Christian Mbilli vs Lester Martinez
Et quand ce combat aura lieu, j’espère qu’il sera placé là où il mérite d’être : en événement principal, ou du moins en demi-finale d’un choc monstre entre deux des plus grands pugilistes de la planète. Parce qu’un duel d’une telle intensité doit avoir une scène à sa hauteur. J’espère aussi que Mbilli et Martinez seront payés à leur juste valeur, et que ce gala donnera la chance à plusieurs autres boxeurs de se mettre en lumière sur la même carte. Car c’est ainsi que l’on fait grandir la boxe : en donnant de la place aux guerriers établis, mais aussi à ceux qui attendent leur moment.
En «revanche»
Mais derrière l’excitation et la lumière des projecteurs, une autre réalité se dessine : celle des décisions de la WBC. Et là, j’avoue avoir de la difficulté à tout comprendre. J’ai énormément de respect pour cette organisation et pour les nombreuses réformes qu’elle a mises en place dans le but de protéger les boxeurs. Mais certaines incohérences demeurent.
Prenons Canelo Alvarez. Pendant des années, la WBC n’a jamais pu lui imposer ses aspirants obligatoires. Pendant ce temps, Christian Mbilli, classé numéro 1 WBC à 168 livres depuis si longtemps, a patienté en coulisses, sans jamais recevoir son opportunité. David Benavidez, de son côté, a dû carrément changer de catégorie et grimper chez les 175 livres pour enfin voir la WBC annoncer un duel contre Artur Beterbiev. Et finalement, Beterbiev a laissé tomber sa ceinture afin d’accorder un combat revanche à Dmitry Bivol.

Photo: East Side Boxing – Christian Mbilli vs Lester Martinez
Alors pourquoi, dans ce contexte, la revanche Mbilli–Martinez devient-elle une priorité absolue? Pourquoi certains boxeurs doivent attendre éternellement leur chance, pendant que d’autres bénéficient d’une application rigoureuse des règlements ?
Je le répète : j’aime la WBC, j’apprécie ses efforts constants pour améliorer notre sport et pour protéger les athlètes. Mais parfois, c’est comme un film dont le scénario perd en cohérence. Et ce sont ces contradictions qui me laissent perplexe.
Une chose est certaine, toutefois : le deuxième chapitre de Mbilli–Martinez tiendra les amateurs de boxe au bord de leur siège. Ce sera l’action, le drame, le spectacle. Mais derrière cette grande affiche, il faudra bien que la boxe trouve, elle aussi, une mise en scène plus juste et plus cohérente, parce que ce sport, et ses héros, méritent un scénario à la hauteur de leur courage.

Photo: Christian Mbilli vs Lester Martinez