Photo: Vincent Ethier – Wilkens Mathieu, montant vers le ring de Québec, précisément 19 jours avant de remarcher vers l’arène, cette fois à Montréal, le 5 septembre.
Wilkens Mathieu (10-0, 6 K.-O.) visait un calendrier 2024 de «six ou sept» combats, en janvier dernier. Voilà que le 5 septembre, il en sera déjà à sa 6e sortie, face au vétéran argentin Rolando Mansilla. Même que si tout se passe bien, on pourrait le revoir au Casino de Montréal dès le 7 novembre pour un match nº7.
«C’était le temps pour moi. Je suis jeune et je ne pourrais jamais être aussi actif qu’avec des combats de 4 ou 6 rounds», raconte le boxeur le plus occupé au pays, lui qui atteindra un autre objectif le 5 septembre.
«Ça va être mon premier combat de 8 rounds et le défi va être de gérer mon énergie. J’ai surtout hâte de voir comment je vais la gérer en fait!»
Qui est le suivant?
Pour cette grande première, l’athlète de 19 ans affrontera un vétéran ayant littéralement le double de son âge (38 ans), soit Rolando ‘Peligro’ Mansilla (19-15-1, 9 K.-O.). L’increvable Argentin dont le surnom se traduit comme ‘danger’ en français, possède 182 rounds d’expérience, dont plusieurs face à l’élite.
Il a affronté Ezequiel Maderna, en 2015, Roamer Angulo, en 2017, Rohan Murdock, en 2018, Kevin Lele Sadjo, en 2019, et Julian Williams, en 2022. On le connaît toutefois davantage pour son dernier combat de mai dernier, alors qu’il avait fait la limite de 6 rounds avec Moreno Fendero, à Shawinigan.
«Il était franchement solide», nous avait un Fendero qui avait tout réussi sauf un K.-O.
Autre chose à savoir sur Mansilla : il est aussi le seul homme à avoir arrêté l’incassable Facundo Galovar (15-12-2, 9 K.-O.), cet Argentin qui vient de faire la limite – sauf à la pesée – contre Wilkens Mathieu au Centre Vidéotron de Québec.
Le prochain objectif?
Mais après avoir été nommée recrue de l’année 2023 d’EOTTM et avoir été le plus actif au pays – ex æquo avec Jhon Orobio – en 2024, quelle sera sa cible pour 2025?
«Je viserais plus 4 ou 5 combats et un premier de 10 rounds pour ma première ceinture», projette l’espoir super-moyen natif de Québec.
Et d’ici à ce premier combat de championnat, l’athlète guidé par Mike Moffa, à l’Annexe Underdog de Montréal, continue et continuera de perfectionner son art. Pour se faire, il visite régulièrement l’Académie de boxe Ramsay, où il met les gants avec des athlètes déjà à ce niveau; Christian Mbilli, Erik Bazinyan, Mehmet Unal, etc.
«C’est sûr qu’à l’entraînement, ça m’encourage d’être dans le ring avec des gars comme ça. Mais du sparring, ça reste du sparring, je ne peux pas m’asseoir là-dessus. Je dois continuer de prouver que je peux faire le travail quand les vrais combats arrivent», achève humblement celui qui sera en quête d’une 11e «vraie» victoire, le 5 septembre prochain.